Qui est propriétaire du modèle d'une icone
Récemment sur le reseau social Facebook une discussion a eu lieu à propos de la proprieté et le " vol "d'une icône réalisée par une iconographe contemporaine par un site internet du nom de Moun Athos Legacy
D'abord ce site vend des repoductions serigraphiée d'icone ( à petit prix )
Il s'agit ici de la reproduction d'un prototype d'icone de la Vierge : celui de la Vierge Kardiotissa
Sans rentrer dans la polémique sur mon site je tiens néanmoins à repréciser que les icones contemporaines réalisées selon les canons de l'Eglise orthodoxe apres le Concile de Nicée ont autant de valeur spirituelle que leur prototype et modèle ancien. Une icone cesse d'apartenir à son iconographe lorsqu'elle est terminée et rejoint un nouveau foyer.
Il est assez logique pour un iconographe de vouloir "protéger " ses icones surtout s'il s'agit d'une création mais comment peut on revendiquer la propriété d'un modèle dont on trouve des exemples depuis le 15e siècle voir même plutot ? D'autant plus qu'aujourd'hui on trouve sur internet une profusion d'images et donc d'icones qui peuvent servir de modèle et etre recopiée .
Ci dessous quelques infos concernant les modèles de la Vierge
Typologie
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Cette icône reproduit seulement la Vierge Marie et l’Enfant Jésus. Il y a plusieurs types de ce genre d’icônes. Il y a celles dites « Vierge qui montre la Voie » (hodegetria) comme celle du musée de Tbilissi en Géorgie, du XIIIe siècle5 ; celle du musée de Rostov, en Russie, de Timofei Rostovets, du XVIIe siècle6 ; celle provenant de Byzance, début du XVe siècle, à la galerie Tretiakov, de Moscou7.
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Celle aussi dite « Vierge du Jeu » (kardiotissa), milieu du XVe siècle, au musée byzantin d’Athènes et celle du début du XVe siècle, du monastère Sainte-Catherine, au Mont Sinaï8.
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Un autre type, dit « Vierge du Dieu de la Passion » (arakiotissa) d’Andreas Ritzos, fin du XVe siècle, se trouve au musée Recklinghausen, en Allemagne, et une autre au monastère Sainte-Catherine, du Mont Sinaï, milieu du XVIe siècle, non signée, mais très similaire9.
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On trouve aussi une « Vierge qui allaite » (galaktotrophoussa) d’origine copte, au Mont Athos. Une autre, du début du XVIIIe siècle, se trouve à l’archevêché grec-catholique d’Alep, en Syrie, et un exemplaire, du milieu du XIXe siècle, au sud de la Russie, se situe dans une collection privée10.
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Puis celles dites « Vierge de la Tendresse » (eleoussa) comme celle de Kouben, début du XIVe siècle, au musée Vologda, en Russie11 ; celle de Vicence, en Italie, du palais Montanari, du XVe siècle ; celle de « La Mère de Dieu du Don », de Théophane le Grec, fin du XIVe siècle, à la galerie Tretiakov, de Moscou12.
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Dans les icônes de la « Vierge de la Tendresse » une variante existe dite du « Doux Baiser » ou « Des Caresses » (glykophiloussa) comme celle, du début du XVe siècle, à la galerie Tretiakov, de Moscou13 ; celle de Iaroslavi, fin du XVe siècle, à cette même galerie14 ; celle de la « Mère de Dieu », de Vladimir, du XIIe siècle, originaire de Byzance et se trouvant aussi à la galerie Tretiakov, de Moscou15 ; celle de l’iconostase du monastère de Decani, en Serbie, du milieu du XIVe siècle16 ; puis celle de la « Mère de Dieu de la Tendresse », du milieu du XVIe siècle, au Musée historique d’État, de Moscou17.
Style
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L’icône, ici présentée, appartient au type de la Vierge du « Doux Baiser » (glykophiloussa) dans lequel l’image est limitée à la représentation des visages rapprochés de la Vierge Marie et de l’Enfant Jésus. La douceur de l’expression de la Vierge qui se penche comme pour recevoir un baiser de l’Enfant Jésus témoigne d’une grande affection.
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Le visage de la Vierge Marie encadré par un mapharion (manteau pourpre) est un signe de sa dignité royale. L’Enfant Jésus est revêtu d’un chiton blanc (tunique) en partie recouvert d’un himation doré (toge), serré à la taille, par une ceinture.
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De sa main gauche il effleure tendrement le menton de sa Mère et tient dans sa main droite un rouleau parcheminé. La Vierge Marie soutient l’Enfant Jésus, de la main gauche, tandis que sa main droite, délicatement posée sur l’épaule droite de l’Enfant Jésus, le serre contre elle comme pour le protéger. Son mapharion comporte la triple croix dorée, en forme d’étoile, l’une sur la tête et l’autre sur son épaule gauche, celle de droite étant cachée par l’Enfant Jésus. Ces étoiles étaient un antique symbole syriaque de la Virginité.
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Sous son mapharion on aperçoit une coiffe bleu foncé, qui couvre ses cheveux, propre aux femmes mariées du Moyen-Orient, celle-ci laissant cependant apparaître le lobe de l’oreille gauche.
18 La notion de droite et de gauche ne se fait pas par rapport à celui qui regarde l’icône mais en fo (...)
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Pour mieux faire ressortir les traits de la Vierge Marie, l’icône est en grande partie couverte d’une couche de peinture, à l’or fin, où les lettres symbolisant la Vierge Marie : M P et Y et celles symbolisant l’Enfant Jésus I C et X C sont écrites en rouge, respectivement à gauche pour la Vierge Marie et à droite pour l’Enfant Jésus18.
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